Étonnamment, notre passage au Honduras s'est bien déroulé. 1h d'attente, ce qui est jusqu'à présent notre douane la plus rapide du voyage. On entrait dans un pays qui nous était complètement inconnu et dont les commentaires qu'on en avait reçu n'étaient pas des plus positifs. Qu'est-ce qu'on connaissait du Honduras, mis à part que la 2e plus grande ville du pays est la capitale mondiale du crime? Près de 200 meurtres pour 100 000 habitants par année, comme s'il y avait près de 1000 meurtes par année à Québec.

Merci à iOverlander (application de voyageurs armés d'un véhicule) pour notre premier spot où coucher dans ce pays : un parking sur le bord d'une plage donnant sur la mer des Caraïbes. Ça meritait une baignade nocturne, où on rencontra des pêcheurs et deux jellyfish en colère (les piqûres sur l'abdomen de Fred démontrèrent leur état). Dur réveil à 3am quand Fred sorti pour aller vomir. On soupçonne le ''rhum'' cheap de la veille. Ingrédients : eau et alcool (98% d'alcool à 94%, 2% de rhum). On décida de partir pour Utila à ce moment. Le seul guichet automatique qu'on croisa en partant de Puerto Cortes refusa toutes nos cartes de crédit. On n'avait pas d'argent et on allait croiser un poste à péage d'ici 10km. Un homme qui vut la colère d'Alex monter nous donna 200 lempiras pour le péage et pour pouvoir manger. Un des commentaires positifs qu'on avait reçu du pays fut la gentillesse de ses habitants, et cet homme vient de nous démontrer pourquoi.


Sur une quinzaine de personnes qui étaient avec nous sur le bateau qui nous mena à Utila, quatre personnes vomirent. Une courte traversée de 35 minutes dont on va se rappeler longtemps! On venait de quitter le beau temps du centre du Guatemala pour la saison des pluies de la côte Caraïbe du Honduras. Pas grave, on ne se rend pas compte qu'il pleut à 18m de profondeur. 

À notre première journée sur Utila, on rencontra deux Québécois qui s'avérent être les assistants pour notre cours de plongée. On rencontra aussi nos coéquipiers pour les trois prochains jours : un jeune couple d'Allemand et Martin, alias Maitch, un Irlandais qui était effrayé de l'eau. D'une quarantaine d'année, il avait toujours évité les mers et océans et il voulait profiter de ce voyage pour changer ça. Ce fut une réussite pour lui, qui réussit le cours haut la main.


Les fonds marins étaient un environnement qui nous était totalement inconnu et on ne savait pas trop à quoi s'attendre. Dès nos deux premières dives, on s'avait qu'on venait de se trouver une nouvelle passion. On a été émerveillé par les créatures qu'on croisa : Spotted Eagle Ray, Green Moray Eel, Sharks Suckers, Southern Stingray, Barracudas, Longsnout Seahorse et des dizaines de poissons aux couleurs qu'on ne peut pas imaginer hors de l'eau.


Ce premier cours nous laissa sur notre appétit. On voulait pouvoir aller plus creux, voir des épaves et plonger de nuit. Mais on s'avait que si on faisait ça, on allait devoir couper ailleurs dans le budget, alors on décida de ne pas suivre le deuxième cours. À notre dernière journée, on prépara notre prochaine aventure au Nicaragua, tout en penssant à la chance qu'on allait laisser filer. Quelques minutes avant la fermeture de l'office cette soirée là, on décida sur un coup de tête de rester quelques jours de plus : on allait faire notre Advanced Open Water! Une des meilleures décisions qu'on a pris jusqu'à présent pendant le voyage, même si les quelques bières qu'on avait pris avant influencèrent notre décision. Trois jours plus tard et sept dives en plus dans notre Log Book, on quitta l'île et ses coraux, comblés.


Nos impressions d'Utila : maisons en piteux état, déchets sur les berges, eau trouble, ce n'est pas ce à quoi on s'attendait d'une île paradisiaque. Le charme d'Utila, c'est l'ambiance chaleureuse des dives centers et la satisfaction des rencontres se produisant dans les fonds marins, et juste pour ça on y retournera.